Découverte du Udo-Jingu et sa vue imprenable sur le pacifique à Miyazaki

A notre retour de Yakushima (dont je vous parlerai bientôt), nous avons fait une courte escale dans la petite ville de Miyazaki, connue (ou pas) pour être le point de départ de nombreuses excursions sur le littoral japonais.

Etant sur la fin de notre voyage, je dois bien avouer que mon organisation de la situation laissait clairement à désirer. C'est donc sans vraiment me souvenir du pourquoi de notre venue dans cette région assez reculée que nous nous sommes retrouvés au milieu d'une gare déserte, tout juste animée par une musique folklorique espagnole venant du restaurant de grillades installé non loin de là. 

Heureusement, bien que le centre ville soit exempt de toute âme qui vive à cette heure de la soirée (excepté les deux japonais éméchés qui dansaient sur du Enrique Iglesias devant la gare), plusieurs affiches disposées à l'entrée des quais m'ont rappelé la raison de notre venue: Comment avais-je pu oublier que nous avions fait tout ce chemin pour aller voir le sanctuaire Udo Jingu?!

Après avoir passé la nuit à éliminer le Sake consommé à l'Izakaya locale, tout en nous remettant de l'échec cuisant que nous avions subit en essayant de louer des vélos électriques -alignés derrière la gare- via une application en japonais (à 1 heure du matin), nous avons sauté dans le premier bus qui menait au Udo Jingu.

Après de longues minutes de trajet sur la très belle route sinueuse qui longe la côte de Nichinan, le bus nous déposa sur le parking le plus proche du sanctuaire, nous laissant encore quelques minutes de marche entre les échoppes estivales avant de l'atteindre.

Le chemin parcouru depuis Yakushima peut sembler long pour se rendre dans un "simple sanctuaire", mais celui-ci est d'autant plus particulier que son cadre est enchanteur: Situé dans une grotte à flanc de falaise, il fait face à l'océan Pacifique, laissant à ses visiteurs un point de vue incroyable sur l'eau et les falaises escarpées aux formes organiques étranges.

De tous les temples que nous avons visités, celui-ci est certainement l'un de ceux qui m'a le plus impressionné: Sa "première partie" accrochée à la falaise d'où on observe les vagues d'un bleu profond contrastant avec le orange de l'architecture est à couper le souffle, alors que son bâtiment principal se cache dans une grotte à peine plus haute que son toit. L'ensemble est vraiment magique.

En plus de sa localisation exceptionnelle, ce sanctuaire trouve également son originalité dans un étrange jeu, qui consiste à lancer des petits "cailloux" en céramique dans une cible faite de cordage située sur un rocher en contrebas. Outre le fait que cette pratique m'ait fait pensé aux quêtes annexes des vieux jeux vidéos Playstation ayant pour but de tester tes capacités de coordination avec la manette, elle est censée souhaiter la bonne fortune à celui qui vise juste.

De mon coté, vous vous en doutez, ce fût un échec cuisant. Même si mes Undama tombaient au centre de la cible, ils ricochaient à chaque fois comme de la merde pour s'échouer un peu plus loin dans l'océan. Quand on pense que je n'ai jamais réussis une seule fois à faire des ricochets dans la vrai vie, quelle qu'ai été la pierre utilisée... c'est profondément injuste et énervant.

Mon amoureux, par contre, a réussis à en mettre deux en plein centre, directement ovationné par les japonais présents sur place, qui criaient et applaudissaient comme si ils avaient tous gagnés au Loto (si il doit partager sa future fortune, c'est avec moi les gars, pas la peine de s'emballer :D)

Après avoir pesté plusieurs fois face à l'injustice évidente, et m'être calmée à grand renfort de glace à la mangue (je déconne, ce jeu était top, même si il m'a clairement laissé comprendre que j'allais devoir m'habituer à une vie de pauvreté et d'échecs...), nous avons rebroussé chemin pour retourner attendre le bus, direction la deuxième étape improvisée de notre journée sur la côte: Aoshima