Du Sugar Pine reservoir à Sacramento

La majorité des gens qui visitent la côte ouest des Etats-unis finissent toujours par partir au sud de la Californie, vers los Angeles et Las Vegas.
Etant généralement mal à l'aise face aux grandes agglomérations touristiques, nous préférions prendre la route vers le nord de l'état, à la découverte de Sacramento.

La capitale de l'état n'étant qu'à quelques heures de route du Tahoe Lake, nous nous permettions un arrêt imprévu au Sugar Pine reservoir, un lac artificiel de Placer County coincé au centre d'une immense forêt de pins.

Etant encore malade de la veille, je dois bien avouer que ce petit arrêt bucolique était plus que bienvenue. L'endroit était extrêmement calme et reposant, d'autant plus que nous semblions être les deux seuls paumés à souhaiter y passer du temps (C'est fou de se dire que si nous avions un tel spot en Belgique, il serait déjà envahi par les voleurs de savonnette en claquettes chaussettes (AKA les hollandais))

Toujours dans l'attente d'une apparission d'ours inopinée, nous avons passé quelques longues minutes à flâner le long du rivage avant de retourner à notre Kia Forte pour continuer notre periple vers Sacramento.

Quelques dizaines de kilomètres plus tard, nous arrivions dans les quartiers résidentiels qui bordent le centre ville de Sacramento. Peuplés de maisons victoriennes aux porches et toitures imposantes ainsi que de nombreuses allées de palmiers si typique des villes de cette partie du pays, ces petits arrondissements nous ont captivés pour le reste de l'après midi.

Bien qu'elle comporte bien moins de lieux touristiques que San Francisco ou Los Angeles, nous étions en quelque sorte charmés par le coté "dans son jus" de cette ville construite à l'époque de la ruée vers lors, devenue une plaque tournante du commerce et de l'agriculture du début du siècle dernier.

Nos valises déposées dans l'un des motels environnant, nous avons pu profiter de la chaleur écrasante (37°) de ce début de soirée pour commencer une brève exploration de la ville, flânant aux abords du capitole de l'état de Californie. 

Je ne sais toujours pas pourquoi, ni comment, mais cette balade tardive idyllique vit son terme arriver brusquement lorsqu'un mal de dos cuisant pris une place confortable entre ma nuque et mon bassin.

Vous allez me dire, cette information est d'une inutilité redoutable, et vous avez tout à fait raison. Le seul soucis est que comme je ne savais presque plus marcher, c'est ici que notre début d'aventure à Sacramento s'arrêta, Corantin absorbé par une sombre émission sur les faits divers sordides de la région, et moi, larmoyant sur ma triste condition d'octa-génère précoce.