C'est avec la boule au ventre et le visage resplendissant d'une belle couleur verdâtre que je vous écris ce matin.
Cela va peut-être vous paraître étrange, mais la raison de cette angoisse qui me titille l’hypothalamus n'est autre que notre prochain voyage en amoureux. En effet, pour nos 10 ans de couple, les papy que nous sommes prenons la direction de la côte ouest des Etat-unis, entre la Californie et le Nevada.
Si ce road trip parait très merveilleux sur papier, il n'en est pas moins extrêmement compliqué à planifier aux vues de l'étendue démesurée de nos lacunes organisationnelles.
Dans ma vie de tous les jours, cette capacité surnaturelle a prétexter la moindre excuse boiteuse pour éviter chaque prise de décisions personnelles est encore plus remarquable. Je l'avoue, à 25 ans, je n'ai toujours pas mon permis de conduire, je n'ai jamais pris de rendez-vous chez le médecin sans l'intermédiaire de mes parents, et mon compte en banque est toujours relié à celui de ma mère pour qu'elle puisse gérer les décomptes Paypal à ma place (je sais, c'est consternant).
Alors que 99.98% de mes précédents voyages hors Europe ont été organisés par la seule et unique Renée™ (AKA ma mère), cette escapade américaine m'a plongée dans le néant abyssal de mes qualités d'agence de voyages.
La première chose qui m'angoisse concernant cette aventure est notre "maîtrise" stratégique de la langue nationale. Mon anglais est uniquement scolaire alors que celui de Co lui vient des jeux-vidéos. En gros, nous sommes tout juste capables d'affirmer que "Brian est dans la cuisine!" en nous renseignant sur "Où se trouve l'armurerie, je vous prie?".
Ensuite, mon stress est très légèrement accentué par ma mère, pour qui la Californie n'est autre que le repère d'ours tueurs en séries suceurs de sang.
Dans un but purement informatif, elle passe donc son temps à m'envoyer des reportages du type "The Bear Killer" ou "Another death by the satanic bear from hell" sur Skype. Une démarche plutôt rassurante, vous en conviendrez.
Dans un but purement informatif, elle passe donc son temps à m'envoyer des reportages du type "The Bear Killer" ou "Another death by the satanic bear from hell" sur Skype. Une démarche plutôt rassurante, vous en conviendrez.
Enfin, je dois bien avouer que certains aspects du voyage me laissent encore perplexe.
Entre les commentaires gratinés concernant certains hôtels, du type: "Il y avait un burrito dans l'évier!", la conduite sur place qui risque d'être folklorique, et le fait que les USA restent l'un des seuls pays ou la mort par armes à feu est la première cause de décès.... Ça calme.
Bon, on est bien d'accord que ces petites incertitudes ne sont rien face à toutes les expériences magnifiques que le pays va nous permettre de vivre.
Après tout, on s'en fout de la gueule des hôtels, du shotgun dans la poche de tonton Freddy, ou de l'ours qui te poursuit au clair de lune dans les parcs nationaux. C'est ça aussi qui fait le charme de l'Amérique!
Même si je me trompe dans ma planification de route, et que nous nous retrouvons à Las Vegas plutôt qu'à Sacramento, je serais heureuse d'être aux cotés de la personne qui compte le plus à mes yeux. En plus, ce sera une occasion supplémentaire de se mettre sur la gueule, en criant dans la voiture pour accuser l'autre de négligence. ❤
bref, tout ça pour dire que nous décollons dans 3 semaines, et que si tout va bien, nous reviendrons en vie et affamés. Sauf si il y a réellement des Burrito dans les éviers, of course.
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